Quand les Etats-Unis s’interrogent sur deux figures de leur passé français

Le vent de la « cancel culture » souffle sur des personnages historiques aux profils contestés. En Floride et dans l’Iowa, deux Français, un navigateur et un religieux, sont dans le viseur.

           

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Est-ce que la cancel culture américaine va s'étendre aux présidents américains qui ont possédé des esclaves, qui ont maintenus les amérindiens dans des réserves et encouragé leur déportation dans des territoires sous dotés, qui ont validé leur massacre, qui ont parqués les immigrés asiatiques, italiens etc.. dans des ghettos infâmes en laissant prospérer les discriminations les plus inacceptables à leur endroit ? Va t'elle s'étendre à ces gouverneurs qui ont encouragé la violence envers les noirs, les homosexuels, les femmes un peu "trop libres" selon leurs goûts jusqu'à la seconde moitié du XX eme siècle ? Ou bien cette cancel culture n'est elle valable que suivant les petites obsessions à géométrie variable du clan New York Times et consorts, ciblant tout particulièrement les figures antérieures à l'indépendance et donc facilement descriptibles comme étrangère, permettant ainsi à ces nouveaux ayatolahs de rejeter la faute en dehors de la société étasunienne ?

L'histoire s'apprend, elle se comprend, s'explique, se réfléchit, mais elle ne s'efface pas. On ne peut pas attendre d'une société dont l'existence est plus jeune que le trois quart de nos édifices publics, qui a toujours perçu sa place avec une prétention absolue, qu'elle fasse preuve de maturité.

Que l'Europe s'unisse et rejette ces méthodes inquisitrices, qu'elle suive le constat d'Hannah Arendt qui prédisait que ; "S’il est vrai que tout nationalisme (chose qu’il faut bien sûr distinguer de la naissance d’une nation) commence avec un ennemi commun, réel ou fabriqué de toutes pièces, alors l’image que l’Europe se fait de l’Amérique pourrait bien marquer le début d’un nouveau nationalisme paneuropéen "




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