Jean-Luc Mélenchon sème le trouble avec ses déclarations à propos des attentats et « événements g...

C’est ce que l’on appelle un « dérapage » : quand un personnage politique de premier plan est l’auteur d’une déclaration qui a une déflagration telle qu’elle peut ostraciser ou, dans les cas les moins graves, handicaper durablement son auteur. C’est ce qu’il s’est passé dimanche pour Jean-Luc Mélenchon.

           

https://www.facebook.com/lemonde.fr/posts/10160084471887590

"On va arrêter avec le faux débat Melenchon complotiste.
Formulation hâtive mais il existe une réalité de la menace terroriste accrue en période d’élection et de l’instrumentalisation politique du thème de l’insécurité. C’était ce que le candidat a voulu dénoncer.
Pendant que gauche macroniste et droite s’unissent avec plaisir pour flinguer le candidat FI, sur un mot malheureux, la casse sociale et le complotisme réel vont bon train.
Les complotistes sont en train d’écrire des tribunes, des livres ou de pondre des éditos pour appeler à la guerre civile. Sans être inquiétés, ils sont choyés par les rédactions.
Et oui, vous n’aurez bientôt plus de retraites avant 67 ans , et de moins en moins de libertés. Ah et puis n’oubliez pas de rembourser la dette sur 10 générations."
Alexis Poulin Journaliste
https://twitter.com/Pouli...7521012737?s=20


On va arrêter avec le faux débat Melenchon complotiste ;)

Formulation hâtive mais il existe une réalité de la menace terroriste accrue en période d’élection et de l’instrumentalisation politique du thème de l’insécurité. C’était ce que le candidat a voulu dénoncer.

Pendant que gauche macroniste et droite s’unissent avec plaisir pour flinguer le candidat FI, sur un mot malheureux, la casse sociale et le complotisme réel vont bon train.

Les complotistes sont en train d’écrire des tribunes, des livres ou de pondre des éditos pour appeler à la guerre civile. Sans être inquiétés, ils sont choyés par les rédactions.

Et oui, vous n’aurez bientôt plus de retraites avant 67 ans , et de moins en moins de libertés. Ah et puis n’oubliez pas de rembourser la dette sur 10 générations.
Alexis Poulain Journaliste


D’UN BUZZ AFFLIGEANT. LA POST-VÉRITÉ EN ACTION.

Je vois que va recommencer le harcèlement dont j’ai déjà fait l’objet dans le passé : un mot monté en épingle par quelques gens influents et aussitôt la boucle s’enflamme, de Twitter aux chaînes d’info et ainsi de suite.

Ici, d’une émission d’une heure sur France Inter et France Info (https://youtu.be/ICsg4W2OriA), ce ne sont ni les accidents du travail, ni les féminicides, ni les subventions aux religions, ni Biden, ni rien qui ressort : juste un bon coup monté à partir d’une phrase.

En gros, je résume : quand Le Pen récupère l’émotion d’un crime pour faire sa propagande, c’est génial ; quand quelqu’un met en garde contre ce type de manipulation, c’est qu’il est complice avec les meurtriers. Ainsi en vient-on à nier cette évidence que les meurtriers attendent le meilleur moment pour faire parler d’eux.

Nombreux qui n’ont rien écouté de l’émission s’en tiennent au commentaire qui en est fait sans se soucier de savoir ce qui a été dit. Telle est l’ère de la «post-vérité» que je décrivais ici même il y a peu (https://bit.ly/3vXcr3z).

Pour mémoire, cet article du «Figaro» (https://bit.ly/3iiTVi0) publié deux jours avant le premier tour de l’élection de 2017. C’est ce bilan que j’ai fait mien pour mettre en garde. «Le Figaro», complotiste ?

JLM


Mélenchon sème le trouble et choc par ses propos... Le fond est juste : oui, un événement, par son traitement médiatique, aura une influence sur une élection présidentielle. Un sujet sécuritaire donnera des voix aux partis securitaires, un sujet sur l'inégalité sociale donnera des voix à la gauche et un sujet sur la fraude aux allocations et au chômage donnera des voix à la droite. Ça c'est une vérité incontestée qui a été prouvé à mainte reprise que ça soit dans les travaux de sociologie sur les médias ou par dans des articles publiés par les médias eux mêmes. Ce sont eux qui orientent le débat public donc forcément les idées des candidats et des électeurs.

Dans la forme de son discours, Mélenchon sous entend qu'il y aurait une volonté politique, comme si ces événements étaient provoqués : la plupart des événements ne le sont pas évidemment, mais certains restent pourtant encore flou à l'image de la révélation de l'affaire DSK ou de l'affaire Fillon qui a courcicuité un candidat.

Là où je m'interroge c'est sur l'intention des médias : les articles sur Lepen et Mélenchon sont Légion tandis que ceux sur le Président et son parti sont de moins en moins visibles et beaucoup moins critiques depuis quelques mois. Les médias, si ils orientent le débat public, n'ont pas à choisir un candidat..


De France Inter [bien reconnu complotiste ?] :
"Bientôt une campagne présidentielle, et déjà depuis plusieurs mois le débat sur l'insécurité et des phrases chocs. Le sujet n'est pas nouveau et depuis des décennies les campagnes ont leur climax sécuritaire, comme en 2002 ou 2007. Sommes-nous dans un contexte similaire, avec les mêmes ficelles de communication ?
La campagne pour l'élection présidentielle de 2022 n'a pas encore commencé, mais on entend déjà fuser des expressions telles que "un été Orange Mécanique" dans la bouche de Xavier Bertrand, "ensauvagement" dans les discours de Gérald Darmanin, "barbarie ordinaire" chez Bruno Retailleau, ou "un été meurtrier" et une "véritable barbarie" dans les déclarations de Marine Le Pen.

"Le problème, c’est la généralisation à tort des faits divers”, estime le sociologue Laurent Mucchielli. "Les hommes politiques profitent de ça pour faire leur mise en scène , sur un thème très ancien. Le message est toujours le même au fond : "c’est le désordre, votez pour moi, je vais rétablir l’ordre'".

"Une diabolisation propre à l’extrême-droite"
Aujourd’hui les sondages semblent pronostiquer que l'extrême-droite sera au second tour de l'élection en 2022, "donc on investit ce terrain" analyse Laurent Mucchielli." Par Christine Siméone publié le 6 mai 2021 à 11h00




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