« Pourquoi m’en voudrait-on d’être lesbienne ? » : Natalie Clifford Barney, l’Amazone de la rue Jacob

« M » met en lumière des pionnières et des lieux qui ont jalonné la longue marche des lesbiennes vers la visibilité. L’Américaine Natalie Clifford Barney, dans le Paris de la Belle Epoque, fit de son salon littéraire le temple des amitiés et de la création féminines.

           

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Natalie Clifford Barney est tout simplement incroyable tout comme son œuvre et tout comme les œuvres qu'elle a inspirées et celles qu'elle inspirera encore. Se plonger dans ses écrits c'est prendre le risque de lui laisser exercer sur vous un pouvoir hypnotique... Même cinquante ans après sa mort. L'affirmation de son homosexualité dans les années 1900 m'a interpellée et c'est pour cette audace que j'ai dévoré chacun de ses écrits. Natalie c'est bien plus que son homosexualité... C'est la puissance d'un esprit qui a refusé de se laisser dominer par les dictats d'une société patriarcale. J'aime son féminisme mesuré. Elle ne revendique pas, elle expose et se charge de fusiller avec des mots.
Et c'est incroyable qu'enfin on puisse à nouveau reparler d'elle ... Que des textes inédits vont enfin pouvoir être édités... C'est à cela qu'on reconnaît les éternelles... Mais celle qui a contribué à son retour c'est Emmanuelle De Boysson... Avec son roman "je ne vis que pour toi".
On ne cherche pas à convertir le monde au lesbianisme mais seulement pouvoir avoir quelques repères dans ce monde. On peut être une femme et aimer une femme et être une grande artiste engagée, une écrivaine talentueuse. En 1900, ces femmes la sont parties à la conquête de Paris. Et aujourd'hui ? Il est tellement dommage que seules les lesbiennes lisent du lesbien ... Parce que leur talent ne réside pas en leur identité sexuelle...mais dans leur plume, dans leur esprit.




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