En Ukraine, une minorité hongroise fidèle à Orban

Alignés sur les discours du premier ministre hongrois connu pour sa proximité avec Vladimir Poutine, beaucoup, dans cette communauté, ne parlent pas l’ukrainien et sont très modérément motivés pour aller se battre contre l’armée russe.

           

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Il a surtout repris les mêmes arguments utilisés lors de l'intervention militaire russe en Géorgie en 2008 et construit tout une narration qui identifie la Russie comme le sauveurs de pacifiques russophones vivant en Ukraine, qui seraient opprimés par des forces obscures et malveillantes gravitant dans les structures du pouvoir ukrainien.
Même si cette version ne résiste pas à l'épreuve des faits, notamment la réaction des habitants locaux dans la région de Kharkiv quand la Russie a voulu monté une république populaire en 2014-comme elle fera à Louhansk et à Donesk (même dans les régions du Donbass, les leaders du FSB fomentant ces opérations de déstabilisation se plaindront alors du manque d'enthousiasme et de soutien de la population locale, malgré l'existence d'un véritable mécontentement sociale suite au changement de pouvoir à Kiev, qui a vu partir le président originaire de la région, Ianoukovitch), la base idéologique et informationnelle de la stratégie de la Russie en Ukraine était basée sur cette idée directrice.
Ce n'est que plus tard que furent ajoutées les arguments de la "menace venant de l'OTAN" si l'Ukraine était accepté dans ses rangs, qui par conséquence offrirait un armement fonctionnelle à l'armée ukrainienne, renforçant "le nazisme" et mettant en danger vital la sécurité ainsi que l'intégrité territoriale de la Russie.
Ce narratif s'étant imposé comme seule version officielle pour le Kremlin et s'était enfermé profondément dans ses mensonges et dans ses tergiversations historiques, Poutine ne pouvait faire marche arrière sous peine de se discréditer.
Beaucoup de soldats russes étaient persuadés que les ukrainiens dans leur ensemble étaient dans l'attente d'un sauveur menant une nouvelle guerre patriotique afin de les sauver.
Ils ont été très choqués de voir durant les premiers jours de l'invasion de voir des baboushkas les recevant avec des cocktails Molotovs et des habitants locaux russophones leur criant de rentrer chez eux, qu'ils avaient rien à faire ici.




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