En Espagne, où l’avortement est légal, des médecins objecteurs de conscience en entravent l’accès

En dépit de la loi garantissant l’accès à l’avortement, seules 15 % des interventions sont pratiquées dans les hôpitaux publics. Une situation à laquelle veut remédier le gouvernement.

           

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Pierre Harribey
C’est un signe d’un retour en arrière inquiétant effectivement.

Après cette clause de conscience est pour moi un non sens et devrait être supprimé : si un médecin souhaite devenir gynécologue il faudra qu’il accepte le fait que les IVG font parti intégrante de sa discipline.

Ce serait le meilleur moyen de protéger ce droit fondamental chez les femmes et leur éviterait des errances au moment où elles font ces démarches.

Mais malheureusement des mentalités rétrogrades sont de plus en plus bruyante et s’acharnent à leur arracher ce droit et il faut à tout prix en assurer la protection


Pierre Harribey
Pas d’incompatibilité avec le serment d’Hippocrate : son patient étant la femme qui demande l’avortement.

A savoir que les médecins en France sont soumis au code de déontologie médicale et peuvent refuser de réaliser une IVG (clause de conscience).

Mais ils ont cependant l’obligation d’en informer la patient dans les dispositions prévues par la loi.

C’est à dire en accord avec l’article L2212-8 du code de la santé publique : le médecin « doit informer, sans délai, l’intéressée de son refus et lui communiquer immédiatement le nom de praticiens susceptibles de réaliser cette intervention ».

Il est conseillé aux femmes souhaitant s’éviter ces refus pouvant retarder leurs prises en charge de prendre contact avec le planning familial qui pourra leur communiquer des noms de praticiens ne refusant pas de pratiquer une IVG.

Autre sécurité pour les femmes en France :
Depuis 2002, et le décret du 3 mai 2002, les établissements publics qui « disposent de lits ou de places autorisées en gynécologie-obstétrique » ne peuvent refuser de pratiquer des interruptions volontaires de grossesse.


Carole Ecochard Et non. On n'applique pas bêtement ce que dit la littérature. Chaque cas est un cas particulier. Il y a ce qu'on appelle des types de description en sémiologie médicale. C'est juste pour orienter le medecin. Mais si on fait 8ans d'études post bac avec des stages d'externat et di'internat, et si on a bossé autant, c'est pour acquérir de l'expérience et pouvoir prendre les bonnes décisions selon les cas. Et là c'est la conscience qui intervient. Ensuite, si on accuse le medecin de faute professionnelle, l'ordre et la justice sont là pour juger. Mais on ne peut obliger un medecin à pratiquer un avortement ou une euthanasie parceque la loi le permet.


Brice De La Corte Je mets en avant mes principes. La loi n'est pas au dessus de mes principes moraux. Et ça n'a rien à voir avec la religion parceque je suis athée alors que toute ma famille est catholique. C'est juste qu'un oeuf humain est une vie. Mais il y aura toujours des medecins qui pratiqueront l'avortement vu que c'est légal. On n'a même plus besoin d'un medecin aujourd'hui. Tous les produits pour avorter sont sur internet comme ce produit célèbre utilisé en gastro contre les ulcères et que toutes les femmes connaissent... Je ne rendre pas dans les détails, vous savez très bien de quel produit je parle...


Laétitia Mannessier En medecine légale et en déontologie médicale, il est clairement dit que le medecin a une liberté de conscience. Déjà, le cachet du medecin sert à mettre en pratique cette liberté de conscience. Un cardiologue peut prescrire u' inhibiteur de l'enzyme de conversion pour une HTA, un autre un inhibiteur cardiaque dans la même situation. On ne pourra les juger que sur le résultat. Parcequ'ils n'ont pas les même expériences de pratique. Un gynéco sait que s'il a choisi gynéco, il sera médico chirurgical comme un ORL et un stomato. Donc ils ne peuvent refuser de faire une césarienne ou une amygdalectomie. Mais aucun medecin n'a prêté serment pour qu'on lui impose de pratiquer des avortements, même si c'est légal.


Ludovic Schuch mais un IVG quasi immédiat sans développement de foetus, ce qui me semble plus adapté, sinon qu'on attend x semaines ou x mois c'est la même chose dans le fond, autant l'autoriser jusqu'à être proche du terme s'il y a changement d'avis au final.
Et attention je ne suis pas contre encore une fois, mais je trouve ça terrible tout de même.
C'est pour ça que je milite pour les pilules spermicides pour les hommes, vous avez plus d'efficacité si les deux font ce qu'il faut, et sur la responsabilité. Désolé mais des ami/es qui couchent bourré/es j'en ai eu pas mal, pour finir avec un IVG, donc la responsabilité pour éviter ça devrait être plus grande. Interrompre une vie c'est quand même pire que d'être responsable, non ?


Ludovic Schuch en tout cas ce ne sont pas les supposées « mentalités rétrogrades » qui font fermer les centres de Planning Familial, et si un médecin aime s’occuper des femmes enceintes et faire des échographies, on ne va pas mettre l’avortement comme acte obligatoire de leur mission.
Vivant avec une femme qui tient particulièrement à ce droit à l’avortement, il m’a fallu cultiver une position assez médiane; il y a un certain nombre de médecins acceptant de faire des avortements, il faut faire avec.
Après même celui ou celle qui tient farouchement au droit à l’avortement peut se réjouir quand une femme change librement d’avis et décide de mener sa grossesse à son terme et garder son enfant, Simone Veil elle-même ne disait pas autre chose, et parlait même de « victoire » quand une femme renonçait avec bonheur à l’avortement


Christine Muller Non moi ça va , je suis gay et j'ai rien fait depuis 5 ans, la flemme.
Non c'est un meurtre Madame, qu'on le veuille ou non, il faut regarder la réalité en face, on empêche une vie, on pourra l'appeler comme on veut, c'est un meurtre autorisé. C'est pas de la culpabilisation, c'est un fait.
Depuis que nous sommes dans la libéralisation du plaisir nous voyons ces IVG bondir.
Donc quand on a pas les moyens, on fait en sorte de ne pas tomber enceinte ou de ne pas mettre une femme enceinte, ça c'est de la responsabilité.
Et oui quand j'aurai la possibilité d'adopter je le ferai, voir de faire famille d'accueil si possible.


Brice De La Corte Personnellement, je milite pour améliorer la contraception. Je ne suis pas français. Je fais juste un stage régulier en France. La contraception orale (la pilule) est très contraignante pour les femmes. Je suis pour qu'on en limite la pratique. Je sais que tout seul dans mon coin, c'est prêcher dans le désert. Le DIU (dispositif intra utérin) est tellement plus éfficace et protège des grossesses pendant 3ans. Et ça ne met que 30 mn à le placer pour être libre pendant 3ans. Je préfère qu'on mette l'accent sur ce genre de contraception. Ou même le Depoprovevra qu'on place en sous-cutané avec anesthésie locale. Donc la patiente ne sent rien du tout et qui protège mieux des grossesses que les œstroprogestatifs oraux. C'est mon avis de medecin. Je ne peux rien dire de plus. Quand au fait que des femmes avortent clandestinement et mettent en danger leurs vies, ça me désole. Le seul cas dans lequel je serai en mesure de mettre mon savoir au service de l'avortement, c'est dans le cadre d'un viol. Pour le reste, je ne peux pas. J'ai déjà fait une aspiration manuelle intra-utérine dans le cadre d'avortement incomplet pratiqué de façon clandestine. Je suis conscient du problème.




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