La sexualité des femmes, encore dans l’ombre de la honte

CHRONIQUE. Consentantes ou non, les femmes sont très souvent culpabilisées. Qu’elles prennent l’initiative de la séduction ou qu’elles soient agressées, il devient urgent que la honte change de camp, souligne Maïa Mazaurette, la chroniqueuse de « La Matinale ».

           

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Et nous, on ne nous culpabilise pas sans arrêt ? Quoi qu'on ait fait ou non, on est coupables. Coupables d'être ce que nous sommes, des hommes. Violents et violeurs de nature, ou au moins tous quasi violeurs qui s'ignorent. Et cette nouvelle papesse Maïa Mazaurette continue à faire la pluie et le beau temps avec ses poncifs, en digne porte-parole de NOS victimes, sans que personne n'ose dire un mot, sinon "amen" ? Les violences faites aux femmes sont bien réelles et odieuses, y a-t-il donc un nouveau péché original, celui d'être un homme ? Et vous les femmes, au delà, heureusement, de ne plus accepter l'inacceptable, vous n'en avez pas un peu marre qu'on vous fasse comprendre qu'à moins d'être lesbiennes, vous êtes toutes plus ou moins traîtresses à la cause ?


Steeve Léonard La honte ne changera pas de camp. D'abord parce qu'il n'y a pas de camps, il y a juste un camp de néoféministes jusqu'au-boutistes tarées qui un jour ou l'autre va se fracasser sur l'inertie de la masse incommensurablement plus grande de la société, qui ne comprend rien à leur délire. Ensuite parce que c'est une idée saugrenue pour un homme d'avoir honte de son désir sexuel. Tout ce qui peut arriver c'est une panique générale des hommes d'être envoyés en prison (ou en « camp » de rééducation... ?) à la moindre manifestation de leur désir au nom de cette foutaise de « continuum des violences sexistes et sexuelles » et de la soi-disant « culture du viol ». Je ne leur recommande pas les mâles de l'espèce la plus dangereuse du monde en état de panique, ça peut faire beaucoup plus mal que ce dont elles se plaignent aujourd'hui...


Certaines femmes n'ont pas plutôt honte de leurs désirs sexuels toutes seules, parce que ça écorne à leurs yeux l'idéal asexué auquel elles s'identifient, comme si elles avaient dit à la puberté : Je ne veux rien savoir de ce que ça change ? Après, cette immaturité leur fait rejeter la faute de cette honte sur l'autre, les hommes en l'occurrence. C'est pas moi qui ai des désirs sexuels, c'est pas moi qui me fais honte, j'y suis pour rien, tout est de la faute de l'autre. Ce qui n'empêche pas évidemment qu'il y ait des hommes eux-mêmes restés infantiles qui à l'occasion peuvent sembler venir confirmer cette croyance. Si vous pensez que les femmes ont du mal à accéder à la position de sujet et que vous voulez les aider, ça commence par les aider à reconnaître qu'elles ont une part de responsabilité dans ce qui leur arrive...




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