L’abonnement, un modèle qui se diffuse dans toute l’économie

« Il faut faire la bascule de la propriété à l’usage »

           

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"L'économie de l'abonnement" je ne pense pas que les gens soient dupes. Je veux bien payer une locapour un besoin temporaire (des skis par exemple pour une semaine de vacances) mais pas sur de la longue durée à moins que mon besoin soit vraiment utile et pérenne - et dans ce cas je suis consciente de ce que je paye et pourquoi - comme mon abonnement internet et Deezer.

On voit bien que l'abonnement être imposé par le gouvernement pour les voitures et faire en sorte que les gens se mettent à l'électrique ou l'hybride avec ce type de forfait. Le problème tient à ce que nos usages et nos besoins sont différents de bien des manières (enfants, travail, campagne, gros coffre , etc).


Pierre-Henri Brouty Si vous utilisez une voiture tous les jours il vaut mieux l'acheter mais si vous ne l'utilisez que pour partir un WE de temps en temps il vaut mieux la louer.
La plupart des habitants des grandes villes n'ont pas de voiture.
Quant à l'appartement ou la maison ça se discute, on ne paie pas de loyer mais on rembourse l'emprunt à la banque et si on change de région au bout de 10 ou 15 ans on ne rentre pas dans ses frais puisque le montant de la revente couvre à peine le remboursement du solde de l'emprunt.


Si aujourd'hui cela coûte moins cher de vous renvoyer un produit neuf que de le réparer quand il tombe en panne, dîtes-vous bien qu'il en sera de même en cas de location. Dîtes-vous également que lorsque vous ne posséderez plus rien ou ne pourrez plus rien posséder, vos fournisseurs seront libres de fixer les tarifs qu'ils voudront (ce qu'il s'est passé avec Adobe dans les logiciels...) sans que vous ayez d'alternative, autre que cesser de payer et ne plus disposer de vos objets du quotidien. Pour info notre grille-pain a 15ans et il n'a pas du coûter plus que 35 euros... Mon sèche-cheveux en a 20 et fonctionne toujours parfaitement. Mon ampli hi-fi a mon âge soit 35 ans bien tassés... Pas une pièce n'a été changée et tout fonctionne parfaitement... Pour ne citer que ces exemples, imaginez le coût si ça avait été de la loc !


Ça me rappelle un passage dans Harry Potter, une embrouille avec les Gobelins à propos de la notion de propriété autour de l'épée de Griffondor.

Pour les Gobelins, la propriété d'un objet ou autre s'arrête à la mort de l'acquéreur, qu'il ait acheté ou fait fabriqué l'objet sur-mesure.

En bref, pas de legs, même les choses dont ont est "propriétaire" serait des locations à vie payées en une ou plusieurs fois.

Dans l'exemple de l'épée, elle aurait dû revenir au créateur de celle-ci (s'il était encore en vie), reproposée à la "location à vie" (si elle n'avait pas été sur-mesure) ou, supposition, au Musée des Art Gobelins à la mort de Godric Griffondor.

En dehors du leg de l'immobilier (à condition de ne léguer maximum d'un logement par enfants par exemple), le système Gobelins serait bien non ?

L'avantage d'être propriétaire sur le prix qui pourrait être réglé en une fois, mais l'alimentation du commerce circulaire au plus loin à la mort de l'acheteur avec obligation de rachat (en fonction de l'état de l'objet) même pour les descendants.

Ou alors la vente du vivant de la personne du contrat de localisation à vie de l'objet, avec une prix de vente minimal fixé par le magasin qui correspond à sa part du gâteau du producteur originel pour louer à nouveau l'objet à vie à quelqu'un d'autre, rien n'empêche ensuite le proche légueur de mettre un seul euro symbolique en plus de ce prix là.

Ça demanderai une grosse réglementation, un bon encadrement avec des organismes indépendants et sans conflits d'intérêts, mais ça ménagerai la notion de propriété tout en faisant fonctionner le commerce circulaire et re-rémunérant notamment les artistes, artisans ou les musées reliée directement.

J'aime beaucoup les magasins d'occasion quand c'est pour m'épargner d'avoir le bilan carbone d'un jeu de Switch (qui sont tous produits aux Japon puis exporté par navire cargo entier et dont le ratio entre la taille de la boîte et de la cartouche de jeux est assez ridicule), autant acheter d'occasion un livre d'un auteur encore en vie, je serai pas contre le payer un poil plus cher pour que ce pourcentage retourne à l'auteur.

À ceux qui auront eut le courage de tout lire, vous en pensez quoi ?


La belle arnaque surtout. On a vu ça sur nos logiciels professionnels avec des éditeurs tels qu'Adobe ou Autodesk, la licence à vie était ien plus rentable pour les utilisateurs, les mises à jour n'apportant souvent pas grand chose en nouveautés. Et pour les objets c'est encore pire car les utilisateurs vont en bonus se faire sucrer les cautions selon l'état dans lequel il restituent les objets loués. En gros pour trois rayures ou une pièce endommagée ils vont, pour certains produits, se retrouver à parfois payer le prix du produit complet en plus de la location.

Et une fois qu'il n'y a plus de moyen de devenir propriétaire, on devient juste tributaire de ce que l'on veut bien nous proposer... Et au prix auquel on voudra nous le proposer. Si le service est arrêté vous restez sans rien. Si vous ne pouvez plus payer, idem.

Sur la question de la rentabilité, rdv sur le site de Decath et faites le calcul par vous même : 7 euros par mois pour un velo enfant en 14"... vs le même vélo acheté d'occasion à 70 euros en état neuf et qui verra deux enfant puis sera refilé aux cousins-cousines ou revendu 35 euros (il ne vous aura dans ce cas coûté que 35 euros pour deux enfants vs minimum 150 euros en location, soit plus cher que le prix du vélo neuf...).

Pour les fabricants, il s'agit uniquement de se créer une rente permanente au détriment du consommateur (et particulièrement le consommateur peu aisé qui ne peut acheter comptant) dans une majorité des cas.

Et la question de la durabilité c'est un gros LOL : si aujourd'hui cela coute moins cher à une majorité de fabricants et revendeurs (amazon en premier) de jeter et remplacer par du neuf plutôt que de réparer, ça ne va pas changer. Par contre la notion de garantie matérielle n'existera plus : il n'y aura plus de réputation sur la durabilité d'un matériel, uniquement sur la "qualité" du service. Les questions de durabilité du matériel se géreront en interne, hors de la vue du public. Et on sait très bien comment ce sera géré : au moins cher, et donc pas forcément au plus durable.




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