Le Japon, paradis des objets perdus et retrouvés

Si vous égarez votre portefeuille, smartphone, parapluie ou autre chose au Japon, vous avez de fortes chances de le retrouver.

           

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Michèle Losse pardonnez-moi d'avoir exposé ma simple expérience personnelle, je ne savais pas qu'il fallait des chiffres à l'appui pour convaincre les lecteurs de ce post.

Malheureusement, les dernières statistiques sur le taux de restitution des affaires oubliées en Suisse datent de 2015- 2016 et ne concernent que les chiffres des bureaux d'objets trouvés de la compagnie ferroviaire Suisse. Selon eux, 53% des objets transmis au bureau des objets trouvés ont pu être restitués.
Il faut savoir que ce taux de restitution varie selon les objets: sur quelque 14'000 téléphones perdus, 68% ont été rendus. Les porte-monnaie ont un taux encore plus élevé avec 82%. En revanche, les vêtements affichent une réussite plutôt moyenne avec des chiffres compris entre 36 et 23%. Ce mauvais chiffre s'explique par le fait qu' il est beaucoup plus difficile de retrouver le propriétaire d'un habit, car bien souvent, les gens ne connaissent pas la marque ou la taille de leurs vêtements et la perception des couleurs est très subjective.

La CFF ayant conclu des partenariats avec de nombreuses sociétés comme les Transports publics ou les services d'objets trouvés des aéroports pour centraliser la recherche des objets perdus et introduit un nouveau système informatique en octobre 2016, tout porte à croire que ces chiffres sont à la hausse depuis, mais libre à vous de faire une nouvelle enquête afin de vérifier cette hypothèse.

Ces chiffres médiocres donc comparés au Japon peuvent aussi être expliqués par le fait que beaucoup de personnes en Suisse ne viennent pas rechercher les objets perdus, même de grande valeur matérielle ou affectivective comme par exemple une robe de mariée neuve, une urne, une brosse de ramonage et même des calculs biliaires datant de 1966 (objets cités par le directeur de la société zurichoise Roland Widmer). Dans ce cas, les CFF transmettent les objets non réclamés à une entreprise spécialisée, (Fundsachenverkauf.ch) qui les revend. Si les personnes qui s'y rendent peuvent prouver dans les délais - un an après la date de la perte - qu'elles ont perdu le bien, l'entreprise doit le leur remettre. S'il a été vendu, le montant de la vente est remboursé.

Ainsi tous ces chiffres et ces mesures me confortent dans mon opinion, qu'en Suisse j'ai de grande chance de retrouver mon objet perdu. De plus, l'honnêteté étant très répandu dans la mentalité Suisse, que je perde ou que je trouve un objet, il a de grandes chances de retrouver son propriétaire et donc renforce le.climat de confiance (n.b.: ceci a également été prouvé scientifiquement par une étude menée dans 355 villes de plus de 40 pays.
Un portefeuille oublié dans un endroit public. De manière générale, le taux de retour a été très bon et s'élèvé en moyenne à 72% au niveau mondial. L’être humain serait donc globalement honnête. Et quelle belle surprise qui conforte toujours mon impression et mon experience personelle, la Suisse arrive en tête de ce classement. Elle devance la Norvège, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède, la Pologne, la République tchèque et la Nouvelle-Zélande. L’Allemagne arrive à la 9e place, la France est 10e et l’Italie se classe à la 24e place. La Chine occupe la dernière place de ce classement. Désolée, je n'ai pas les chiffres pour le Japon. Les scientifiques expliquent ces disparités en mettant en avant l’influence des valeurs culturelles locales et le système politique. Très concrètement, il semblerait que plus les liens familiaux sont historiquement forts, moins les portefeuilles ont été rendus.)

En espérant que ces explications vous auront rassurée, sinon n'hésitez pas à faire vos propres études statistiques et scientifiques sur le sujet et de nous faire part de vos résultats. D'avance merci !




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