Parcoursup, un système qui pousse les élèves plus aguerris à élaborer des stratégies précoces et en laisse d’autres « paumés »

Interroger les élèves de terminale sur leurs choix de vœux sur Parcoursup, c’est se heurter à une somme d’angoisses.

           

https://www.facebook.com/lemonde.fr/posts/10161347746502590

Magali Reyter il n’y a pas si longtemps, il n’y avait pas de barrière d’inscription à l’entrée en droit ou médecine ou psycho ou ect ..
chacun avait sa chance et surtout la chance de ne pas devoir être déjà sous pression en première .
Trop de monde à ce jour , les établissements sont saturés et les enfants de parents aisés partent à l’étranger pour faire leur passion pour au final re venir bosser en France , les autres restent sur le Caro avec ce qu’on leur offre et peut être avec la chance quatre ans plus tard d’intégrer ce qu’il voulait .
Perso ça me contrarie ..


Jean Olivier de source très sure puisque cela fait 10ans que je participe et maintenant 5 que j’organise les recrutements des formations du supérieur pour 2 mentions de mon établissement (entre 800 et 500 dossiers chaque année pour 15+15 places) nous lisons tout et rien n’est préclassé par parcoursup chez nous.

les paramètres de classement sont ceux affichés dans parcousup (et on été décidés en équipe et publié en décembre).

Nous dépouillons et déterminons un niveau de maîtrise en fonction des résultats scolaires, mais surtout en fonction des lettres de motivations/cv/portfolio versés sur l’application, les appréciations des bulletins des 3 années sont aussi décortiquées pour percevoir le parcours au delà des notes, les commentaires laissés par les collègues profs principaux des élèves bacheliers sur les niveaux d’autonomie/engagement… ont aussi un impact…

Bref on est plus d’une dizaine sur une semaine à travailler de concert à ce recrutement parce que nous allons ensuite passer 3 ans à les former et les accompagner. Chaque établissement a son fonctionnement, ce qui est valable pour un ne l’est pas pour les autres, il ne faut pas généraliser les pratiques.

La plateforme sert surtout à communiquer et centraliser.


Pour une fois, un article relativement équilibré sur Parcoursup qui ne met pas sur le dos de ce dispositif toutes les misères du monde. La sélection existait bien avant Parcoursup et, à l’époque des dossiers « papiers », on attendait aussi plus ou moins anxieusement la réponse. Ce dispositif, en présentant toutes les formations à plat, donne aussi la fausse impression qu’on a tout à sa portée, un peu comme sur une appli de rencontre… Or, l’enseignement supérieur est en partie sélectif et cela ne date pas d’hier. En revanche, l’article ne parle pas du phénomène de l’inflation des notes au lycée : quand une formation du supérieur reçoit des milliers de dossiers dont les notes sont les mêmes à un ou deux points près, il devient impossible de faire un choix rationnel, et on doit alors probablement se rabattre sur des critères de sélection moins avouables et beaucoup plus inégalitaires que les notes… Mais bon, les élèves et leurs parents veulent des bonnes notes et n’hésitent pas à faire pression pour cela sur l’institution scolaire, laquelle accepte bien volontiers car cela permet de cacher la misère, et voilà le résultat pervers.


C’est l’utilisation du concept ´vœu ´qui me pose question, dans un pays où l’égalité est au fronton de toutes les mairies . Faire un vœu suppose qu’on accepte que cela ne se réalise pas mais que ça puisse marcher pour mon voisin qui a une bonne étoile . Et dans les contes de fée, les malheureux ont toujours une marraine fée salvatrice . Or le rôle d’un état c’est de garantir des conditions sociales égalitaires ou au moins équitables dans l’accès à l’éducation. Les mots créent la réalité . Accepter ce concept de vœu c’est quelque part accepter une grande part de ´hasard’ dans l’attribution des places disponibles… même si Bourdieu a mis en évidence que le capital financier et le capital social favorisent la possibilité de réussir des études, le concept de ´concours’ induit quant à lui une idée de mérite. ( je prends cet exemple pour illustrer mon propos mais je ne suis pas pour autant favorable aux concours ). Les mots construisent la
Réalité, réfléchissons au sens qu’ils lui donnent … ( et somme toute, vu le nombre d’étudiants rescapés de votre système qui hantent les auditoires en Belgique, …)




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