A Pékin, Emmanuel Macron ne parvient pas à convaincre Xi Jinping de faire un geste sur l’Ukraine

Jeudi, les deux dirigeants ont scellé leurs retrouvailles, après trois années de pandémie. Sans nourrir d’espoirs démesurés, au moins s’agit-il pour l’Elysée d’éviter que Pékin ne tombe dans « le camp de la guerre » et fournisse des armes à la Russie.

           

https://www.facebook.com/lemonde.fr/posts/10161519164537590

Il s’attendait à quoi notre président ? Le chinois ne fait qu’accroître les ventes des produits sous embargo à la RuSSie de Poutine depuis 2022. C’est du gagnant gagnant pour ces deux démocrates et l’exemple ruSSe ne fait qu’accroître les velléités chinoises sur Taïwan. Wagner défend les intérêts chinois en Afrique. La France devrait montrer autant de fermeté que la représentante de l’UE, et Macron ne fait que montrer ses divisions à un prédateur redoutable. En marge il va peut-être réussir à refiler aux chinois trois pacotilles ou leur vendre quelques nouvelles technologies mais le prix politique à payer sera considérable.


François Sommaire Concernant son soutien aux indépendantistes pro-Russes, je serais loin d'être aussi catégorique. Les 2 Oblasts (Donesk et Louhansk) ont déclaré leur indépendance en Avril 2014 et ont tout de suite demandé à être reconnus par Moscou. Pendant 8 ans, ces deux "républiques" ont renouvelé de nombreuses fois cette demande et la réponse de Moscou a toujours été la même: résolvez vos problème avec l'Ukraine et ensuite, on verra. Ceci valide en partie le fait que les Russes croyaient (naïvement) à une solution diplomatique que les accords de Minsk étaient supposés permettre. Les déclarations de Porochenko, Merkel et Hollande ont montré que les Russes ont été les dindons de la farce.
Quant aux forces centrifuges, il y a plusieurs manières de les gérer. On peut gérer les Vendéens avec les Colonnes Infernales du général Louis-Marie Turreau ou on peut gérer cela en autorisant le bilinguisme dans les écoles du Pays Basque.
En Ukraine, dés 2015 des Lois ont été promulguées contre les minorités ethniques avec défense de parler autre chose que l'Ukrainien, limitation des droits civiques, limitation de l'accès à l'éducation etc... Les gouvernements Hongrois et Roumain ont protesté (il y a une communauté Hongroise et Roumaine dans le nord-ouest de l'Ukraine) mais l'Europe leur a répondu de ne pas s'inquiéter car ce n'était pas contre eux mais contre les Russes. Sauf qu'en 2017 les Ukrainiens en ont remis une couche, que les attaques contre les églises Orthodoxes ont commencé sur les zones Hongroises et Roumaines. Mais le pire c'est qu'en décembre dernier (donc 2022), les Ukrainiens ont encore renforcé les Lois contre ces communautés. Or comme les zones Russophones sont contrôlées par l'armée Russe, il n'est plus possible de dire que ces Lois s'appliquent aux Russophones...
Tout n'est pas blanc d'un côté et noir de l'autre, mais je pense qu'on se focalise beaucoup trop sur l'aspect "Russe-Ukraine" alors que la Pologne est à la manoeuvre et que les tensions sont palpables au niveau de la Hongrie et de la Roumanie. Tout ce petit monde, ensemble, dans l'OTAN et dans l'Europe, ça risque d'être assez explosif...


François Sommaire Les Sudettes étaient un territoire Allemand qui a été transféré à la Tchécoslovaquie en 1919 suite au Traité de Saint Germain En Laye et ce contre la volonté de la population. Dés 1920 des troubles éclatent entre le pouvoir central Tchéque et les différentes régions Germanophonses (Böhmerwaldgau, Deutschböhmen, Sudetenland et Deutschsüdmähren) avec intensification vers 1930 quand le gouvernement Tchèque interdit les partis qui sont en faveur du retour de ces régions au sein de l'Allemagne. Lorsque les Nazis sont arrivés au pouvoir, ils ont demandé à la Tchécoslovaquie de réaliser un référendum, en vertu du principe "des peuples à décider d'eux-mêmes". Compte tenu des tensions qui existaient depuis 1919 avec la population Germanophone, les Tchèques ont évidement refusé, se doutant à l'avance du résultat. Les Nazis sont donc entrées sur le territoire Tchèque et ont tout de suite organisé un référendum qui a eu comme résultat l'approbation du rattachement des Sudettes au Reich.
Il y a donc deux lectures possibles: soit on estime qu'on a bien fait de refuser à aux Allemands et on arrive à la Seconde Guerre Mondiale, soit on estime qu'on aurait du dire aux Tchèques de ce débarrasser de ce bout de terrain. Est-ce que cette second solution aurait évité la guerre, ça personne ne le sait. Mais vu la masse d'armement que préparait les Nazis, il est évident que la 1ère solution ne pouvait pas marcher.
Maintenant, tu peux regarder l'Ukraine et te demander quel intéret à Zelensky de garder le Donbass? La population y est Russophone, dés 1994 elle avait voté pour plus d'indépendance (mais comme pour les Sudettes, tout le monde avait dit "ça compte pas"), depuis 2014 le pouvoir central est en guerre contre les indépendantistes. De plus le Dombass est une région industrielle alors que l'Ukraine se tourne économiquement vers la production céréalière qu'elle exporte par Odessa.
Tu peux prendre le problème dans tous les sens tu arrives toujours à la même conclusion: ceux qui sont intéressé par la reprise du Dombass, ce sont les USA en vu de mettre des bases sur la Mer d'Azov et ainsi empêcher les Russes d'avoir leur mer intérieure.
Il y a effectivement un lien évident avec cette affaire et celle des Sudettes, mais pas dans le sens que tu imagines.




+