Emmanuel Macron assume ses propos sur Taïwan et sa position vis-à-vis des Etats-Unis

« Etre allié ne signifie pas être vassal. » En visite aux Pays-Bas, le président français est revenu sur ses déclarations appelant à ne pas être « suiviste » de Washington sur la question taïwanaise, propos qui ont provoqué une vague d’incompréhension aux Etats-Unis et en Europe.

           

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Quand je récapitule, je n’ai qu’un sentiment, c’est un immense regret, regret que nous n’ayons pas réussi, que nous n’ayons pas pu créer ce monde européen qui eut été le maître de l’univers pour toujours, qui assurait à la race blanche, la première des races, la grande domination de l’esprit. Et quand nous voyons ce qu’il y a en face, ce que trente ans de victoire des autres ont donné... Cette anarchie dans le monde... Cette débandade du monde blanc... Cette désertion à travers l’univers... Quand nous voyons dans nos propres pays la décomposition des mœurs, la chute de la patrie, la chute de la famille, la chute de l’ordre social... Quand nous voyons cet appétit des biens matériels qui a succédé à la grande flamme de l’idéal qui nous animait... Eh bien, vraiment, entre les deux, nous avions choisi le bon côté !

La petite Europe misérable d’aujourd’hui, de ce marché commun étriqué, ça peut pas donner le bonheur aux hommes ! La société de consommation pourrit l’humanité au lieu de la grandir ! Alors nous autres au moins nous avons rêvé à quelque chose de grandiose, et nous n’avons qu’un désir, c’est que cet esprit-là renaisse, et, avec mes forces et jusqu’au dernier moment de mon existence, je lutterai pour cela, pour que ce qui fut notre combat, notre martyr, soit un jour la résurrection du monde ! »


Philippe Celton là il ne s'agit pas vraiment de ça. Les USA sont venus en Europe pour expliquer qu'ils apprécierait que les pays européens ne partagent pas de technologie sensible avec les chinois. Les européens s'en foutent, la Chine est le 1er partenaire économique de l'UE. C'est des commerçant (une dictature de tarés aussi) ils ne s'attaqueront pas à Taïwan. Bizness is bizness, les américains ne peuvent pas nous en vouloir (ils font aussi des affaires avec la Chine) !
Alors les Allemands, portugais etc font aussi des affaires avec la Chine, mais leurs présidents ferment leurs gueules.
Mais nous français, on se fait remarquer, normal !


On sait de qui il s'inspire, quelqu'un qui a du vécu " MÉMOIRES DE GUERRE
Les relations entre Roosevelt et Charles de Gaulle
PAR CLAUDE JULIEN
« Jamais les Anglo-saxons ne consentirent à nous traiter comme des alliés véritables. Jamais ils ne nous consultèrent, de gouvernement à gouvernement, sur aucune de leurs dispositions. Par politique ou commodité, ils cherchaient à utiliser les forces françaises pour les buts qu’eux-mêmes avaient fixés, comme si ces forces leur appartenaient et en alléguant qu’ils contribuaient à les armer. »
CETTE phrase du général de Gaulle ne résume que très imparfaitement le dur combat qu’il dut mener pour obtenir que la France fût présente aux actes décisifs de la guerre. Ce fut un effort de tous les instants, qui exigeait parfois de la rudesse. Certains esprits chagrins ont cru pouvoir déplorer une intransigeance que tout pourtant rendait indispensable. « J’estimai n’avoir à jouer que le jeu français, puisque les autres ne jouaient que le leur... J’adoptai délibérément l’attitude raidie et durcie... » (.....)"


Assumer ses propos est une chose mais parler d’une seule chine c’est au minimum de la maladresse, au pire de l’ignorance sur le sujet de Taïwan. Le terme une seule chine n’est employé que par les dictateurs chinois.
Et quand on voit que ses propos sont salué par JLM on peut se dire que Emmanuel Macron a dit une énorme connerie.
Pense t-il à ce que peuvent ressentir les taïwanais vivant en France en entendant de tels propos ?
Il faut un mois pour laver le cerveau d’un dissident chinois, il n’aura fallu que 3 jours à Macron pour que la chine lui retourne le cerveau.


Philippe Celton Et oui mais peu de gens comprennent que pour predir l'avenir faut remonter dans l'histoire , il y a 20 ans les USA ETAIT DES CONCCURENTS de l'UE ,qu'en est il aujourd'ui , les USA ont gagné sur tous les fronts , et s'il faut mettre l'UE a genoux ils ne se generont pas .Seulement il y a un paradoxe , les USA Cherchent a entrainer l'UE contre la Chine et ses alliers , alors qu'en Ukraine l'UE va en sortir affaiblit sous les ordres des USA , car in finé il y 2 perdants l'Ukraine et l'UE , les puissants s'en sortiront comme d'habitude .


Renforcement du partenariat OTAN-UE : Bruxelles toujours plus alignée sur Washington
Privée de son surmoi gaullien, la France est soumise au fédéralisme clandestin de l’UE devenue otanienne

C'était à une époque où la politique étrangère de la France restait encore influencée par un surmoi gaullien qui faisait de la souveraineté un impératif catégorique non négociable. En novembre 1991, à Rome ,se tenait un sommet de l’OTAN alors que l’URSS se disloquait sous les yeux incrédules des Occidentaux. La question qui se posait alors était celle de l’avenir d’une organisation de défense collective qui trouvait son origine et sa finalité dans la volonté de faire face à une menace soviétique qui disparaissait.

Le rideau de fer était tombé et la fin de la guerre froide semblait ouvrir soudainement la possibilité d’une refondation des relations Est-Ouest transformant l’Europe en un vaste espace de coopération et de sécurité de Lisbonne à Vladivostok.

Mikhaïl Gorbatchev avait proposé de bâtir une « maison commune » paneuropéenne et François Mitterrand, à sa suite, en décembre 1989, avait lancé l’idée d’une « confédération européenne ». Les Américains ne voulaient cependant pas d’une refondation de l’Europe sur des bases susceptibles de menacer leur leadership, voire de les exclure. Redonner un sens nouveau à l’OTAN et neutraliser le projet d’une défense européenne autonome constituaient donc pour eux des enjeux majeurs. Il fallait réformer les structures euro-atlantistes afin d’assurer leur pérennité.

Au sommet de Rome, un « nouveau concept stratégique » de l’OTAN avait alors été proposé qui ne reposerait plus sur une logique de confrontation mais sur une « conception élargie de la sécurité » incluant des risques liés à de « graves difficultés économiques, sociales et politiques » (concept stratégique de l'OTAN, 7 novembre 1991).

Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères, présent à l’époque à Rome, avait rapporté dans un livre entretien paru en 2013 (Diplomatie sur le vif, Presses de Sciences Po), les craintes de François Mitterrand de voir les Américains transformer l’OTAN en une « Sainte-Alliance » qui, sur le modèle de celle qui s’était formée en 1815, se donnerait pour mission de régenter tous les problèmes de l’Europe et même au-delà.

George Bush avait en effet déclaré : « L’Alliance a été utile, il ne faut pas la détruire, il faut la consolider et je serai amené, dans l’avenir, à vous faire des propositions sur l’utilisation que l’on peut faire de l’OTAN dans tous les conflits du monde. » À quoi Mitterrand avait répondu : « Dans le fond, ce que vous proposez, c’est une résurrection de l’Alliance de Vienne, la Sainte-Alliance. Pas question que la France entre dans ce système. »

Trente et un an plus tard, la France s’est débarrassée depuis longtemps de son surmoi gaullien et s'est désormais parfaitement intégrée au « système » otanien. Et pour ce qui est de la « souveraineté européenne » chantée par Emmanuel Macron, elle demeure plus que jamais indissociable d’une Alliance atlantique dont les États-Unis n’ont pas l’intention de lâcher le gouvernail.

Le 10 janvier 2023 , le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se sont retrouvés au siège de l'OTAN pour signer une déclaration conjointe visant à renforcer et à élargir davantage le partenariat stratégique entre l'OTAN et l'Union européenne. Parmi les objectifs affichés, « préserver la paix, la liberté et la prospérité dans la zone euro-atlantique » mais aussi « accroître la sécurité en Europe et au-delà ». L’Alliance atlantique prétend bien devenir, comme Mitterrand le craignait, un « directoire du monde » échappant toujours plus à sa vocation originelle.

Le conflit ukrainien aura, de ce point de vue, constitué pour Bruxelles comme pour Washington une formidable occasion d'accélérer, vis-à-vis des États-nations européens, une double captation de souveraineté.

La première, incarnée par l’activisme d’Ursula von der Leyen, se traduit, dans le prolongement de la crise du Covid, par une volonté d’extension des prérogatives de la Commission européenne : coordination de l’achat de vaccins, financement d’un plan de relance de plus de 700 milliards d’euros et, surtout, soutien à l’Ukraine à grand renfort de déclarations tonitruantes, de paquets de sanctions et de livraison d’armes. Dans Marianne, en novembre 2022, l’eurodéputé François-Xavier Bellamy évoquait un « fédéralisme clandestin ».

La deuxième captation de souveraineté procède de l’arrimage de l’Union européenne à l’OTAN. Pour bien en comprendre les enjeux, il faut mesurer à quel point l’Alliance atlantique s’est transformée depuis 1949. Non seulement elle s’est élargie à l’Est, mais elle est surtout sortie de son ancrage régional euro-atlantique pour intervenir en différents points du monde au nom de la « sécurité internationale », comme le président Bush l’avait évoqué en 1991 au moment de la chute de l’URSS.

En réalité, l’OTAN s’aligne sur l’agenda stratégique américain qui a fait de la Chine sa priorité. Après la confrontation bipolaire de la guerre froide et le moment unipolaire qui lui a succédé, les États-Unis considèrent être désormais entrés dans une nouvelle ère que les documents de l’OTAN décrivent comme « le retour de la compétition géostratégique, un phénomène lié au comportement agressif de la Russie et à la montée en puissance de la Chine ».

Si, du côté de l’OTAN, on ne cesse de proclamer que la guerre en Ukraine a permis de renforcer l’alliance euro-atlantique, on oublie de dire que, dans le même temps, elle a aussi contribué à renforcer un couple sino-russe qui pourrait bien fédérer derrière lui une alliance anti-hégémonique menaçant l’imperium américain.
Dans un contexte de guerre hybride, il devient alors nécessaire d’associer aux moyens militaires des outils politiques, technologiques et économiques, comme les politiques de sanctions. D’où l’importance, pour les Américains, d’interfacer au maximum l’OTAN avec l’Union européenne. (Frédéric Lassez-15/01/2023)




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