En Ouganda, le président promulgue une loi anti-LGBT+, accusée de violer « de manière flagrante les droits humains »

Dans la nouvelle version du texte, une disposition fait de « l’homosexualité aggravée » un crime capital, passible d’une condamnation à mort.

           

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Cedric Moulier Historiquement, les sociétés traditionnelles en Afrique étaient tolérantes avec les homosexuels. C'est la colonisation qui a imposé l'homophobie. Comme l'antisémitisme, qui a été importé aussi de la même manière. Et à présent, ce sont les religieux, les islamistes en particulier qui prennent le relais. En Asie pareil. En Inde, les lois pénalisant l'homosexualité datent de la colonisation, il n'y en avait pas avant. Les africains modernes ont tellement bien intégré l'homophobie qu'ils ont perdu leur propre mémoire. Comme au Sénégal par exemple, qui a voté des lois terribles alors qu'avant les góor-jigéen étaient très bien intégrés à la société, ils avaient un statut et une fonction sociale. L'Europe n'a rien imposé, il y avait des homosexuels avant leur arrivée. Les anthropologues du XIX les ont décrits. L'homosexualité n'est pas nouvelle, ni en Afrique ni en Occident. Ce qui est nouveau, c'est cette répression qui monte partout, cette haine.


En Afrique, il y a une perception très large selon laquelle l'homosexualité est, en gros, une chose que l'Europe veut leur imposer. Aller voir les pages "africaines" sur les réseaux sociaux si vous en doutez. 95% des commentaires applaudissent ce genre de lois.

Dans le sondage Afrobarometer 2017, on apprend que seulement 18% des ivoiriens, 10% des kenyans, 7% des ghanéens et 2% des sénégalais accepteraient d'avoir des voisins homosexuels. Les seuls pays assez tolérants sont le Cap-vert, l'Afrique du sud, le Malawi et Maurice. Si demain dans un pays comme le Sénégal, il y a un référundum sur la question d'instaurer la peine de mort pour les homosexuels, il y aura au moins 70% de oui.

C'est affreux (je dirais ça même si je n'étais pas homosexuel moi même), mais on n'y peut rien. Essayer de "faire pression" contre ça ne ferait que renforcer cette perception. Le mieux (le moins mauvais) à faire, c'est d'admettre que chacun fait la loi chez lui, de prendre acte du fait qu'il existe sur Terre des cultures incompatibles, et de militariser les frontières.




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