1ºMes chers compatriotes mécontents, en tant que médecin qui a du quitter la France comme beaucoup tant les conditions d'exercice sont désastreuses dans ce pays, laissez moi vous rappeler quelques vérités : 1) Nos études rapportent plus à l'État qu'elles ne lui coûtent, nous ne sommes donc redevable de rien. 2) Nous ne sommes pas des fonctionnaires une fois médecin libéral, nous avons les même contraintes qu'un artisan ou autre profession indépendante. Notre employeur n'est pas la sécu, mais nous-même. Si l'une des deux parties du contrat n'est pas contente, elle le quitte. 3) Le numerus clausus n'est en rien responsable de la situation actuelle. Si 87% du pays est un désert médical, c'est par manque d'attractivité de la profession qui s'est fortement dégradé ces dernières années grâce aux politiques. Depuis 2013, 45.000 médecins ont fini leurs études, seuls 5000 se sont installés depuis, dont beaucoup ont déjà dévissés leurs plaque. 4) Il y a un mouvement de deconventionnement massif et sans précédant chez les jeunes, mpons chez les plus vieux car proches de la retraite. 5) près de la moitié des médecins installés en activité ont plus de 60 ans. 6) En France les médecins libéraux subissent une suradministration aussi inefficace mortifère. 7) Enfin pour ceux qui verraient là une majorité de personnes ayant perdu la vocation, en 2023 aux tarifs actuels, il est plus intéressant financièrement pour un médecin de sortir du système sécu que d'y rester. Personnellement en secteur 1, en biopsant et opérant du cancer j'étais sous le service horaire une fois le coût du matériel et les charges déduites. Pour rappel, au Togo et au Zimbabwe, on paie mieux la consultation d'un médecin généraliste. En conclusion, vouloir contraindre les médecins dans leur installation en France en 2023 est aussi stupide que vouloir repartir les ours polaires sur la banquise. Il n'y en a presque plus et plutôt que de mettre la pression sur les survivants, il serait plus intelligents de sauver leur banquise qui fond à vu d'oeil... Alors ou on a le courage d'investir massivement dans la profession, et on lâche la grappe aux confrères restés en France que je salue ou je vous jure qu'on fonce tout droit vers la médecine à deux vitesse, avec la bénédiction d'une partie de la gauche. Les actionnaires vautours des multinationales de la santé n'attendent que ça. Alors en France vos médecins libéraux épuisés se battent pour vous pour qu'ils puissent continuer à rester dans le système et que vous puissiez continuer à être remboursés. Leur montrer du soutien serait bien la moindre des choses... Pour les autres qui ont correctement perçu la réalité, et qui donc se battent pour la médecine de qualité pour tous, merci.