Grève reconduite au « JDD » empêchant la parution du quatrième numéro de suite

Les journalistes ont voté à 96 % pour la poursuite cette grève débutée le 22 juin, en réaction à la nomination de Geoffroy Lejeune comme directeur de la rédaction.

           

https://www.facebook.com/lemonde.fr/posts/645428897618409

Nous sommes désormais dans un société d’ordre moral, les valeurs ont changé, le mécanisme reste le même. Au nom du Bien, un Bien intangible, indiscutable, on condamne, on censure, on interdit, on ruine des réputations et des existences, toute discussion, toute opinion divergente doit être étouffée. C’est normal, elle est –phobie, elle est le Mal. Personnellement, l’ordre moral, ça me terrorise, et je commence à avoir peur. Notre époque a la passion de la censure, et désormais cette censure est presque exclusivement pratiquée par celles et ceux qui se réclament de la gauche et du progrès, et exercent un véritable terrorisme intellectuel. C’est un retournement historique, qu’on étudiera lorsqu’on fera l’histoire des mentalités et des idées au XXIe siècle (Pierre Jourde -5 novembre 2019)


Gilles Bourrouilh si le remède est pire que le mal, bonjour l'avenir. Je suis baptisé, peu ou pas pratiquant, et je préfère la chapelle pluraliste Bolloré à la chapelle "kampuchéa démocratique" pas du tout pluraliste des grévistes JDD et de leurs soutiens comme vous.. Pierre Jourde avait bien raison quand il disait « Nous sommes désormais dans un société d’ordre moral, les valeurs ont changé, le mécanisme reste le même. Au nom du Bien, un Bien intangible, indiscutable, on condamne, on censure, on interdit, on ruine des réputations et des existences, toute discussion, toute opinion divergente doit être étouffée. C’est normal, elle est –phobie, elle est le Mal. Personnellement, l’ordre moral, ça me terrorise, et je commence à avoir peur. Notre époque a la passion de la censure, et désormais cette censure est presque exclusivement pratiquée par celles et ceux qui se réclament de la gauche et du progrès, et exercent un véritable terrorisme intellectuel. C’est un retournement historique, qu’on étudiera lorsqu’on fera l’histoire des mentalités et des idées au XXIe siècle»


« Bien-pensance ou la tyrannie ultra-libérale du bon sentiment»
Ce qu'on appelle la bien-pensance est un mouvement de pensée exportée aux États Unis sous le nom de « french théory ». et qui trouve son origine auprès des philosophes déconstructionistes, post 68, Les Deleuze, Dérida, Foucault ou Barthes, qui avaient pour objectif de créer "un homme nouveau", asexué, androgyne, fait uniquement de culture, refusant la société judéo-chrétienne et patriarcale de l'époque, pour la formater à une pensée eugéniste et défenseuse de certaines minorités que représentaient certains de ces philosophes.
Rapidement récupérée par le système qui s'en est servi pour casser les codes, la famille, les valeurs, les repères. Ridiculiser les plus pauvres notamment, leurs maux, leurs peurs. Dévaloriser leur culture, leurs croyances populaires, et diminuer leur éducation. Le tout pour pouvoir les empêcher de penser et les rendre plus dociles à gouverner. Comme l'expliquait Bourdieu dans «La Distinction».
On a ensuite entrepris d'éduquer à cette bien-pensance les catégories supérieures, moins impactées par les injustices sociales. Les invitant ainsi à concentrer leur tolérance dans des thématiques minoritaires choisies. Le tout pour qu'elles puissent plus facilement se donner bonne conscience et ne pas avoir à culpabiliser des conséquences que leur niveau de vie provoque dans les étages inférieurs de la société.
Ce que l'on appelle la « bien-pensance » aujourd'hui est donc une façon de penser qui consiste à prôner la tolérance et l'anti-discrimination contre certaines minorités. Se voulant moralisatrice, humaniste, elle souhaite dicter ce qu'il faut penser, préconise une censure qui interdit et pénalise principalement les propos racistes, homophobes, ou sexistes, mais jamais la stigmatisation des victimes de la paupérisation. Provoquant ainsi des procès en blasphème sur des thématiques choisies.
Face à l'agressivité des débats, aux opinions intolérantes et stigmatisantes que provoque l'appel à expurger sa souffrance sociale dans la haine des minorités, vu au paragraphe précédent, la bien-pensance vient donc contrôler ce qu'il peut ou non se dire dans le cercle médiatique, contrôler les débordements et stigmatiser les porteurs d'opinions extrêmes, sans chercher à en comprendre les causes.
Au lieu de voir dans les propos parfois racistes, homophobes et intolérants en général, l'expression même d'une souffrance sociale due aux injustices que l'ultra-libéralisme provoque, on préfère donc condamner cette parole, la ridiculiser, la priver d'antenne et reléguer ses classes sociales les plus abimées par le capitalisme, au rang de populace envers laquelle on ne peut plus rien.
Sous ces airs de tolérance les bien-pensants sont donc devenus, en réalité, une couche imperméable empêchant l'odeur de la misère sociale de se faire sentir auprès de cette France qui va bien. Elle tient fermement, et parfois sans s'en rendre compte, le couvercle de la cocote minute sociale pour éviter que celle-ci n'explose.
Dans ce sens, et à l'inverse de ce que l'on souhaite nous faire croire, participer, donner son avis dans ce genre de débats de société n'est donc pas une initiative intellectuelle, de débat dans la cité, mais juste une façon de légitimer l'expression de la souffrance sociale au travers de la haine d'autrui, et qui finit désormais toujours par le musellement de cette France qui souffre. (Michael Dias-30/01/2018)




+