Nomination de l’ex-lobbyiste américaine Fiona Scott Morton à Bruxelles : Macron se dit « dubitatif »

Ce choix pour le poste d’économiste en chef à la direction générale de la concurrence de la Commission européenne a été jugée scandaleuse par des eurodéputés, qui réclament des explications.

           

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Que la technocratie bruxelloise puisse avoir imaginé que la nomination de l'américaine Fiona Scott Morton passerait comme une lettre à la poste prouve son mépris pour les intérêts économiques et politiques des pays européens qui la composent et qu'elle est censée représenter et défendre ! Cette technocratie bruxelloise qui prend des décisions clés au mépris de l'avis des politiques est également une organisation sous forte influence des USA, influence à la limite de la vassalité ! Pas besoin d'être devin pour imaginer qu'une telle nomination, dans le sens inverse, ne serait jamais venue à l'esprit des autorités américaines ! Pas besoin d'être eurosceptique pour constater cela, il suffit d'être un citoyen de l'UE qui s'intéresse au fonctionnement d'une UE ouverte à tous les vents déloyaux de la mondialisation et le plus grave, peu ou pas démocratique !


Avant la scandaleuse nomination, heureusement avortée depuis, de l'américaine Fiona Scott Morton il y a eu des précédents prouvant que cette UE est non seulement de plus en plus atlantiste mais défend de moins en moins les intérêts politiques et économiques des 27 états et peuples qui la composent ! RAPPEL : Le 25 mars 2022, Joe Biden et Ursula von der Leyen ont conclu un accord sur le transfert des données personnelles aux États-Unis. Qu’est-ce qui a poussé Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, à passer un accord avec Joe Biden, en septembre, pour que les données personnelles de tous les Européens soient transférées aux États-Unis ? « Cela fait partie des choses que l’on ne s’explique pas, assure Emmanuel Maurel, député européen rattaché au groupe de gauche. Cet accord ne respecte pas le RGPD [Règlement général sur la protection des données] et nous pensions que les Allemands, qui sont très tatillons en matière de droit, s’y opposeraient. Ne mentionnons pas la France, qui parlait d'"autonomie stratégique", d'"indépendance industrielle" et de “cloud européen”. » Côté américain, l’appropriation de ces données, de tous les éléments se rapportant à notre vie publique comme privée, fait sens. Les Gafam comme les sociétés d’Elon Musk réclament – pour bâtir le nouveau monde de l’intelligence artificielle, qui doit prédire les besoins des individus et, parfois même, les inventer – de disposer des données personnelles d’un maximum d’individus. « C’est l’or noir de ces sociétés :sans lui, Musk ne peut pas construire son rêve poursuit notre eurodéputé. Joe Biden a considéré – c’est tout à fait certain – que les intérêts économiques des Gafam prévalaient sur tout le reste. Il y a forcément un lien entre cet accord et le lancement de cette “intelligence artificielle”.
Le mardi 7 février 2023, les ministres de l’Économie française et allemande, Bruno le Maire et Robert Habeck se sont rendus à Washington afin d’exprimer le désaccord de l’UE vis-à-vis de la politique protectionniste américaine.
L’IRA (Inflation reduction Act) a été instauré aux USA pour favoriser l’industrie américaine grâce à des crédits d’impôt ou des subventions avec un pan dédié aux activités « vertes ». 369 milliards de dollars serviront par exemple à subventionner les industries solaires, éoliennes américaines ou financeront des crédits d’impôt (7000€) pour des véhicules électriques, dont ne bénéficieront pas les constructeurs étrangers.
Avec l’IRA (Inflation reduction Act), les USA subventionnent massivement, faussant ainsi la libre concurrence avec l’industrie européenne. L'IRA c'est défendre et promouvoir les intérêts économiques des USA dans un contexte économique difficile et d’intensification de la compétition économique avec la Chine. Et à cette fin, ils sont prêts à accepter et même favoriser une accélération du déclin économique et industriel de l’Europe. Ce protectionnisme éhonté de la part de nos "amis" américains ne semble toujours pas indisposer nos élites atlantistes bruxelloises, la preuve avec l'affaire Fiona Scott Morton ! Croisons les doigts pour que l'année prochaine madame Ursula von der Leyen ne soit pas nommée, comme elle le souhaite, à la tête de l'Otan et que son compère Charles Michel, actuel Président du Conseil européen, ne soit pas élu Président de la Commission européenne. Si tel était le cas il ne resterait plus à l'UE qu'à faire sa demande officielle pour devenir le 51ème état des États-Unis d'Amérique !




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