Au Niger, autopsie d’un coup d’Etat

Un mois après le renversement du président Mohamed Bazoum, décryptage des raisons qui ont poussé les militaires à prendre le pouvoir à Niamey, rebattant les cartes dans le Sahel.

           

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Il y a fort à parier que la suite de ces coups d’État en Afrique occidentale va coïncider avec un renforcement des groupes djihadistes (30% du Mali et 40% du Burkina échappent déjà au contrôle des armées "libératrices") jusqu'à ce que la valeur foncière des terres concernées tombe au plus bas. Gageons que les militaires qui seront aux manettes desdits pays interviendront après avoir racheté ces terres à vil prix (un peu comme ce fut le cas en Algérie dans les années 90, lors que le FIS faisait des émules et que le GIA trucidait dans le désert). En attendant, la France est un bouc émissaire tout trouvé pour exciter le clampin moyen et l'inviter reporter ses craintes, ses doutes et sa colère ailleurs que sur des dirigeants minables et corrompus (politiques comme militaires par ailleurs). In fine, les victimes de ces errements resteront les Guinéens, les Burkinabés et les Maliens... Au moins ne pourront-ils plus incriminer la France. Sic transit commedia mundi.


Ousseni Lam Non, mais ce n'est pas un pays qui s'exprime chez vous ; c'est la rue, manipulée par les énièmes épigones de l'armée "libératrice" sensés apporter "richesse et gloire" au pays. Accessoirement, les pays d'Europe orientale ne détestent ni les Russes, ni la Russie ; ils détestent Poutine, dictateur au pouvoir depuis 1999, qui ne cherche que la confrontation depuis qu'il a dû s'éloigner du marché européen suite à l'annexion de la Crimée en 2014. La France a-t-elle annexé une Crimée malienne, burkinabée ou nigérienne ? Non ! Le peuple français hait-il les peuples du Sahel ? Non (il envoie même ses soldats y mourir parce que les armées des pays concernés ne sont pas fichu de s'organiser). Et si on devait vivre comme toi avec la haine du passé, il n'y aurait pas deux Européens pour s'aimer, pas même deux Français pour se tolérer entre eux. Mais non, on apprend du passé, on grandit, on se pardonne (2 500 ans de guerre en Europe quand même, hein) et on se construit un avenir en commun plutôt que de remâcher de vieilles haines tenaces et absurdes qui n'accouchent de rien d'autre que de plus de haine et de tensions, voire de guerres. Libre à vous de regarder toute votre vie en arrière et d'accuser la France pour ce qu'il se passait il y a un siècle. Ou peut-être serait-il temps de se sortir les doigts du séant, de se le bouger, ce séant, et de construire un avenir plus lumineux. Mais avec des gens qui pensent comme toi, ça va être compliqué, Lami !




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