Un sketch de Guillaume Meurice met Radio France dans l’embarras

Dimanche soir sur France Inter, l’humoriste a qualifié le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou de « nazi sans prépuce », suscitant de très nombreuses critiques.

           

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Le gouvernement d’Israël ne concède pas à tous ses citoyens les mêmes droits. Il y a les juifs, d’où qu’ils viennent, et puis les Arabes autochtones (dont c’est le berceau), juridiquement de deuxième catégorie – leur drapeau même ne représente pas l’ensemble des citoyens. On peut y voir du racisme, mais on peut y voir aussi l’influence de l’idée d’un "peuple élu", "un peuple spécial entre tous les peuples répandus sur la terre"… une race supérieure au-dessus des "animaux", voire au-dessus d’êtres dont on peut spolier les terres et que l’on peut massacrer impunément parce qu’ils représentent "le mal". Il y aurait donc un racisme d’État, et l’évocation de nazisme me semble idéologiquement plus profonde qu’un simple geste de colère devant leur mépris à l’égard du peuple palestinien.


CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ À GAZA
L’État d’Israël – gouverné par l’extrême droite religieuse et intégriste, peut-il au nom des crimes commis par le Hamas en Israël, perpétrer impunément des crimes contre l’humanité à Gaza ? Alors que nos gouvernants et nos médias ont abondamment dénoncé les crimes de guerre de la Russie en Ukraine.
Quelle hypocrisie que celle d’un pouvoir politique et de « grands médias » qui n’ont cessé de dénoncer les crimes de guerre de Poutine en Ukraine, et qui sont si discrets sur les crimes contre l’humanité que commettent quotidiennement Netanyahou et l’extrême droite israélienne. Une presse qui, comme dans le conflit russo-ukrainien, privilégie la propagande partisane à l’information, et un pouvoir politique qui par des déclarations humanitaires de circonstance, pratique la langue de bois pour maquiller sa complicité avec l’action criminelle d’un État qui a délibérément entrepris la colonisation totale de la Palestine, avec la soutien cynique des États-Unis. Crimes dénoncés dans un communiqué le 1er novembre 2023 par le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths : « C'est simplement la dernière atrocité en date frappant les habitants de Gaza où les combats sont entrés dans une phase encore plus terrifiante, avec des conséquences humanitaires de plus en plus épouvantables ».
Si aucune personne sensée ne peut nier les crimes odieux commis par le Hamas en Israël, les prétextes et les allégations mensongères évoqués par Netanyahou pour justifier ses opérations militaires sur la bande de Gaza – dont l’affirmation selon laquelle « un bébé israélien a été mis à mort dans un four », lancée par Eli Beer responsable d’une organisation israélienne de secours lors d’une rencontre avec des membres juifs du Parti républicain américain à Las Vegas, information remise en question par plusieurs médias israéliens et qu’aucune source officielle n’a confirmée (Libération du 30/10/2023) –, ne peuvent cacher les objectifs de l’État d’Israël. En Cisjordanie, les violences liées à la colonisation israélienne sont depuis des années dénoncées par les associations de défense des droits de l’homme, sans que la communauté internationale s’en émeuve. Quand, depuis son élection à la présidence de la République, Macron s’est-il élevé contre cette colonisation violente des terres palestiniennes ?
Aujourd’hui, ces violences s’inscrivent dans les opérations guerrières qu’Israël mène à Gaza et en Cisjordanie. Nicolas Rouger, envoyé spécial de Libération écrit dans un article publié le 31 octobre 2023 : « Dimanche 29 octobre, dans la nuit, des colons armés sont entrés dans la petite communauté bédouine d’Umm al-Khair, surplombée par la colonie proprette de Carmel, à 15 kilomètres au sud de Hébron. " Ils ont confisqué les téléphones. Et, le fusil en joue, ils ont ordonné à un militant palestinien de chanter des slogans contre le Hamas, à la gloire d’Israël ", raconte Nasser Nawajah. Avant de partir, ils ont pris les drapeaux palestiniens et menacé les habitants du pire s’ils ne hissaient pas un drapeau israélien avant 19 heures, lundi. » Parlant de son village de Susya entouré de colonies, situé dans les deux tiers de la Cisjordanie sous contrôle total d’Israël, il dit : « Pendant des années, l’État a soutenu les colons pour qu’ils se débarrassent des Palestiniens en zone C. Mais maintenant, ils profitent de la guerre pour prendre cela entre leurs mains.
Que les services de renseignement israéliens et américains – intimement liés et réputés être les plus performants –, ne préviennent pas d’une opération terroriste du Hamas d’une telle ampleur, pose question sur un supposé « disfonctionnement » au sein de ces services. Le dessein de Netanyahou et de l’extrême droite au pouvoir, d’expatrier définitivement les Palestiniens en Egypte et en Jordanie pour coloniser la totalité de la Palestine est clairement acté. Que les crimes inqualifiables que commet l’État d’Israël sur la bande de Gaza, et les colons israéliens en Cisjordanie ne soient pas condamnés, relève d’une complicité affichée avec une idéologie nauséabonde, ou d’un manque de courage moral qui déshonore une classe politique discréditée et une presse inféodée.


il a bien de la chance que son employeur soit que dans l'embarras car pour beaucoup de contribuables qui financent les humoristes de France Inter, ce n'est pas de l'embarras mais de la colère. Ras le bol de ces humoristes qui se croient tout permis sous prétexte qu'ils officient à l'abri du service public ! Les attaques contre la communauté juive de France sont de plus en plus nombreux et ce n'est pas la saillie soit-disant humoristique de ce monsieur qui va arranger les choses. Signer la tartuffe tribune en faveur de la paix au Proche-Orient dans le journal l'Humanité ne l'autorise en rien à tenir sur une antenne du service public les propos ignobles qu'il a tenu. Le Monde, il n'est pas besoin d'être un détracteur habituel de l'audiovisuel public, comme vous le dites si bien, pour être révolté par ses propos, il suffit d'être un citoyen lambda qui ne supporte plus l'antisionisme antisémite décomplexé, relayé par des personnages publics comme Meurice !




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