Pour un millier d’étudiants en médecine, une entrée ratée à l’internat

La réforme du deuxième cycle des études de santé, mise en place en 2023, a évincé plusieurs centaines d’étudiants, qui dénoncent l’instauration d’une note couperet de 14 sur 20 aux épreuves écrites et le manque d’accompagnement par leurs enseignants.

           

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Laurence ou peut être tout simplement qu’on a réduit d’un an la préparation à l’un des concours les plus sélectif de l’enseignement supérieur, qu’un 13,8 aux ECN ne veut pas dire qu’on a « mal travaillé » simplement qu’on s’est raté une épreuve. Une épreuve en 6 ans. C’est peut être « que » 1000 étudiants sur 10000. Mais c’est 1000 être humains, 1000 personnes qui ont tous sacrifiés pendant les 3 dernières années comme les 9000 qui ne redoubleront pas. Avant il n’y avait pas de note minimale, tout étudiant qui avait validé ces examens facultaires devenait interne donc médecin. Et ce concours ne veut rien dire sur les compétences d’un médecin ou interne. Il sert à classer, pas à valider des compétences …


Arnaud Fouchereau le concours est ici pour classer pas pour valider. La plupart des étudiants qui redoubleront ont validé leur 2e cycle et ont donc le niveau pour devenir interne. Des étudiants proches de 14 ont peut être raté une épreuve dont le contenu est souvent très éloigné des pathologies communes rencontrées au quotidien. Il a été montré de nombreuses fois que les étudiants moins bien classés font d’excellents médecins …
Cette note minimale comme cette réforme sont une aberration. Accentuant pression et inégalités sur un système déjà très imparfait …
J’ajouterai qu’avant cette réforme, il y a encore 10 mois, il n’y avait pas de note minimale. Ça n’a jamais existé et les médecins n’étaient pas moins bon.


Clément Garrigues Il y a quelques années la sélection pour rentrer en 2 eme année de médecine était plus importante, il n y avait pas de voie détourné comme en LAS qui ne sont que 40% à réussir en 2eme année ni de filière roumaine donc il est plus que normal de vérifier le niveau et les compétences par une note minimale.
Après si ils n ont pas le niveau ils peuvent se réorienter et ce n est pas 1000 interne en moins sur prés de 10000 chaque année qui va créer une réelle pénurie mais seulement éliminer ceux qui ne sont pas à leur place. De plus ils peuvent redoubler et retenter leur chance comme au temps de la PACES pour ceux qui était en 1ere année.
Et oui je dirai même que ce système aurait dû être mis en place il y a de nombreuses années.


Arnaud, pour être d’une promo mixte composée à 60% d’étudiants de l’ancienne réforme (PACES) et 40% de PASS/LAS je ne pense pas que la sélection ait été moins importante. Le numerus a augmenté, mais au vu du système de santé actuel c’est impératif. Les connaissances de 1ere année ne serve qu’en 1ere année (pour 90% en tout cas), les partiels de la 2e à la 5e année font redoubler ou réorientent ceux qui ne réussissent malheureusement pas. Le concours de l’internat permet historiquement de choisir sa spécialité, pas de valider le 2nd cycle (qui est toujours, même avec la réforme, validé via les examens facultaires). 60% d’échec en P2 chez les LAS, source ? Car 60% d’échec en LAS2 ce n’est pas encore des étudiants en médecines … (ils sont dans leur LAS et souhaite intégrer médecine).
Les candidats au concours de l’internat n’ayant pas réalisé leurs études en France ne passait pas réellement les ECN mais un concours spécial réservé aux étudiants européens où existait déjà une note minimale pour justement vérifier ces acquis. Je rajouterai, que les étudiants se formeront intégralement en Roumanie, donc n’auront jamais vu le système français avant de s’installer en France (car la reconnaissance automatique des diplômes leur permet de s’installer en France).
Dire que perdre 10% de médecins sur chaque génération ce n’est pas grave et que cela élimine ceux qui ne sont pas à leur place, c’est démontrer qu’on ne connaît rien à la démographie médicale, et aux sacrifices que représentent les études de médecines (6-7 ans pour la plupart lors des EDN).
On peut redoubler certes (et heureusement), mais sur des études longues et coûteuses, 1 an c’est beaucoup. Les relais de crédits étudiants ne sont pas infinis, et même s’il ne sont pas majoritaires, les étudiants qui devront arrêtés, car financièrement ce redoublement est impossible, existent. Et c’est dramatique. L’hôpital publique repose aujourd’hui sur l’existence des étudiants dans les centres hospitaliers puisque pour rappel les internes réalisent un nombre majeur des prescriptions à l’hôpital.




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